VÉRON (Pierre-Louis, Pierre)
VÉRON (Pierre-Louis, Pierre) 1831-1900
Biographie
Pierre-Louis Véron est le fils de Louise-Aimée Véron (née en 1809) et d’un père inconnu.
À l’issue de brillantes études et après avoir envisagé d’entrer à l’École normale, Pierre Véron se tourne très tôt vers la littérature et le journalisme. Après avoir débuté en 1854, il collabore jusqu’en 1858 à la Revue de Paris et à La Chronique et publie en 1857 un recueil de poésies, Réalités humaines. Au début des années 1860, il est le secrétaire de l’homme de lettres Philarète Chasles.
En 1859, Véron est entré au Charivari, célèbre revue satirique, dont il devient le rédacteur en chef et le directeur après la mort de Louis Huart en décembre 1865. Il succède également à Huart en tant que rédacteur en chef du Journal amusant.
Chroniqueur attitré du Monde illustré, il collabore à de nombreux journaux tels que Le Courrier de Paris, L’Illustration, Le Petit Journal, Le Journal illustré, L’Avenir national, L’Opinion nationale, Le Nain jaune et La Petite Presse. Fondateur du Paris-Journal, il y a pour collaborateur le jeune Alphonse Daudet. Signant le plus souvent ses articles de son véritable nom, il utilise également des pseudonymes tels que « Jean de Paris », « Neuter », « Paul Ralph », « Fantasio » ou encore « Paul Girard ».
Pierre Véron est aussi l’auteur de très nombreuses œuvres d’esprit boulevardier, recueils d’articles et récits humoristiques de mœurs parisiennes.
Membre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, il a écrit quelques pièces de théâtre, telles que Sauvé, mon Dieu ! (vaudeville en un acte, avec Henri Rochefort) en 1865 ou Les Affolés (comédie en quatre actes, avec Edmond Gondinet) en 1883, toutes deux créées au Théâtre du Vaudeville. Il a également mis des paroles sur des compositions de Charles Gounod et de Paul Henrion et a servi de librettiste à Robert Planquette.
Par décret du 7 février 1878, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Marié depuis 1856 à Nathalie-Laure Angerant, Pierre Véron divorce en 1885 et se remarie quatre ans plus tard avec Euphémie-Marie-Augustine Heuse.
Entre mars et juillet 1899, Pierre Véron met fin, pour raison de santé, à ses collaborations au Charivari et au Journal amusant.
Œuvres
Théâtre
- 1865 : Sauvé, mon Dieu ! (Vaudeville) avec Henri Rochefort
- 1866 : La Confession d’un enfant du siècle (Comédie) avec Henri Rochefort ; La Foire aux grotesques (Courrier de Paris) avec Henri Rochefort
- 1876 : La Confession de Rosette (opérette) avec Robert Planquette ; On demande une femme de chambre (opérette) avec Robert Planquette ; Vieux Billets doux ! (opérette) avec Robert Planquette
- 1878 : Tant plus ça change (Vaudeville-revue) avec Edmond Gondinet
- 1879 : Le Chevalier Gaston (opéra-comique) avec Robert Planquette
- 1883 : Les Affolés (Comédie) avec Edmond Gondinet