PORTO-RICHE (Georges de)


PORTO-RICHE (Georges de) 1849-1930

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Biographie

Originaire de Bordeaux, Georges de Porto-Riche s’installa très tôt à Paris où il fit son droit avant de travailler quelque temps dans une banque. Il n’avait que vingt ans lorsque ses premières pièces historiques en vers furent jouées sur les théâtres parisiens. Il publia également des poésies (Primo verba, Tout n’est pas rose, Bonheur manqué) qui furent bien accueillies.
Il se tourna ensuite vers le théâtre psychologique avec de nombreuses pièces jouées au Théâtre-Libre d’Antoine dans les années 1890, en commençant par La Chance de Françoise (1888). Amoureuse, créée le 28 avril 1891, fut un très grand succès ; le rôle de Germaine, l’héroïne passionnée de la pièce, fut l’un des meilleurs de Réjane.
En 1898, il publia Théâtre d’amour, qui renferme quatre de ses meilleures pièces : La Chance de Françoise, L’Infidèle, Amoureuse, Le Passé. Le titre choisi pour ce recueil est destiné à marquer la différence entre le théâtre de Porto-Riche, qui repose avant tout sur des ressorts psychologiques, et les pièces politiques et sociales qui dominaient la production de son époque. Même dans une pièce comme Les Malefilâtres (1904), dont les personnages appartiennent à la classe ouvrière, c’est l’amour qui forme le fil de l’intrigue.
Le théâtre de Porto-Riche explore plus particulièrement les rapports sentimentaux et psychologiques au sein du couple, ce qui fit comparer l’auteur à un « Racine bourgeois ».
Il fréquente le salon littéraire de Geneviève Halévy, où l’on croise Henri Meilhac, Paul Bourget ou Edgar Degas.
Porto-Riche fut élu à l’Académie française le 24 mai 1923 au fauteuil d’Ernest Lavisse, après quatre tentatives infructueuses et vingt tours de scrutin, ce qui en fait sans doute l’élection la plus difficile jamais acquise, bien que Porto-Riche, bibliothécaire de la Mazarine, fût un familier de l’Institut. Au demeurant, Porto-Riche ne fut jamais reçu officiellement sous la Coupole : en effet, il n’avait prévu que de consacrer quelques lignes à son prédécesseur dans son discours de réception, mais refusa de le corriger, comme l’Académie le lui demandait.
Grand officier de la Légion d’honneur.

Oeuvres

Théâtre