COUAILHAC (Jean-Joseph-Louis, Louis)


COUAILHAC (Jean-Joseph-Louis, Louis) 1810-1885

Couailhac L.jpg

 

Biographie

Couailhac fit de bonnes études au collège Henri-IV, et occupa une chaire de grammaire à Lyon, où il publia un recueil de nouvelles, les Sept contes en l’air (1832, in-8°). Ayant quitté l’enseignement en 1833, il vint à Paris tenter la fortune littéraire dans tous les genres.
Au théâtre, il a donné plus de 60 pièces, dont : Brutus (1843), le Roi des goguettes (1844), la Cuisinière mariée (1845), etc. Parmi ses romans, on retiendra : Avant l’orgie (1836, 2 vol.) ; Pitié pour elle ! (1837, 2 vol.) ; Une Fleur au soleil (1838, 2 vol.) ; les Mères d’actrices (1843, 3 vol.), peinture très vive des mœurs théâtrales ; le Comte de Mauléon, etc.
Couailhac a pris une part active à diverses publications collectives : les Français peints par eux-mêmes, les Étrangers à Paris, le Jardin des plantes, etc. On a encore de lui un petit livre de caractères, le La Bruyère charivarique (1842), et, dans la collection des Physiologies, celles de l’Homme marié, du Jour de l’an, etc.
Il a longtemps fourni des faits divers, des feuilletons, des articles de circonstance, des articles politiques, des comptes rendus, etc. à la presse parisienne, travaillant presque toujours, de 1843 à 1848, dans les journaux de l’opposition : le Temps, le Messager, le Courrier Français, le Corsaire, le Charivari, la Caricature, le Droit.
Entré à la Patrie en 1837, il suivit la ligne politique de cette publication jusqu’au coup d’État du 2 décembre, et fut chargé, après 1852, de la rédaction des journaux la Normandie, à Rouen, puis du Nord, à Lille, fondés l’un et l’autre pour pousser le gouvernement dans des voies plus libérales, et qui furent supprimés par l’administration.
Couailhac écrivit ensuite pour les théâtres de vaudeville. Il a signé, dans La Presse, jusqu’en 1866, une correspondance sur les affaires d’Espagne, dont les matériaux lui étaient envoyés de Madrid par son frère, Victor Couailhac. De 1865 à 1861, il fut correspondant de L’Indépendance belge, de l’Écho du Pacifique, etc.
Au début de la guerre de Sécession, H. S. Sanford, représentant du Nord en Europe, était entré en contact avec Louis Couailhac, correspondant de L’Indépendance belge à Paris, et un autre journaliste. En mai 1862, le journal reçoit 6 000 dollars en échange de la traduction de textes américains2. Washington estime que les opinions libérales françaises pourront ainsi s’exprimer contre une éventuelle intervention de Napoléon III en Amérique. Mais en juin 1862, dans le climat paranoïaque lié à la guerre, Marshall Talbot, l’agent américain à Bruxelles, se plaint que le journal puisse avoir des sympathies pour la cause unioniste. Edwin de Leon (1818 – 1891), diplomate confédéré, contacte lui aussi le journal pour tenter d’obtenir le même service, mais plus tard et sans succès. Réticent à l’idée de payer pour ce genre de « prestation », que le secrétaire d’État Henry Seward juge cher, les Américains vont abandonner l’idée.
Secrétaire rédacteur à l’ancien Sénat, Louis Couailhac prend les fonctions de chef-adjoint du service du compte rendu analytique lors de la création de la nouvelle Chambre haute (1876). Il est décoré de la Légion d’honneur en 1867.

Oeuvres

Théâtre

  • 1837 : Les Tribulations d’un employé avec Eugène Sandrin
  • 1838 : Plock, le pêcheur avec Benjamin Antier
  • 1839 : La Reine Margot ou comment l’amour vient aux pages ; Les Héritiers du comte avec Benjamin Antier
  • 1840 : Un Bal aux vendanges de Bourgogne avec Benjamin Antier
  • 1841 : Mariette avec Victor Couailhac
  • 1843 : Brutus ou le dernier soldat du guet avec Charles Varin
  • 1844 : Le Roi des goguettes avec Victor Couailhac ; Les Jolies filles du Maroc (Pièce) avec Alfred Desroziers et Adolphe Guénée
  • 1845 : La Cuisinière mariée avec Marc-Michel
  • 1846 : L’Oiseau de paradis avec Alfred Desroziers et Adolphe Guénée ; La Chasse aux millions avec Laurencin et Marc-Michel
  • 1847 : O’Néa ou Tahiti et Versailles avec Adolphe Guénée ; Un Père d’occasion avec Paul de Kock ; Un Vœu de jeunes filles (Comédie) avec Marc-Michel
  • 1848 : L’Affaire Chaumontel avec Louis Dugard
  • 1849 : Un Gendre aux épinards avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre ; Un Intérieur comme il y en a tant ! avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre
  • 1850 : L’Ange du rez-de-chaussée avec Achille Bourdois ; Le Père nourricier avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre ; Les Sociétés secrètes avec Achille Bourdois et Xavier-Boniface Saintine ; Marié au second, garçon au cinquième avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre ; Maurice et Madeleine avec Achille Bourdois
  • 1851 : La Chasse aux grisettes avec Achille Bourdois et Hippolyte Cogniard
  • 1852 : La Première maîtresse avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre ; Les Régates fantastiques (Revue normande) avec Maurice Alhoy ; Poste restante avec Alfred Desroziers
  • 1853 : La Vie à bon marché avec Clairville et Éléonore Tenaille de Vaulabelle ; Le Voyage d’une épingle avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre
  • 1854 : La Queue de la poêle avec Édouard Louis Alexandre Brisebarre
  • 1855 : La Fosse aux ours avec Achille Bourdois
  • 1861 : Arrêtons les frais avec Victor Couailhac
  • 1863 : Les Bonnes avec Victor Couailhac