CAMUS (Albert)
CAMUS (Albert) 1913-1960
Biographie
Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde, révolte qui conduit à l’action et donne un sens au monde et à l’existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir ». Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.
Dans le journal Combat, ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l’indépendance de l’Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste français, qu’il quitte après un court passage de deux ans.
Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d’Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience.
En marge des courants philosophiques, Camus est d’abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission. Il n’a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l’humain. Il est ainsi amené à s’opposer à l’existentialisme et au marxisme, et à se brouiller avec Sartre et d’anciens amis. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du XXe siècle – l’humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l’expérience des pires moments de l’histoire. Sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes des communistes et sa rupture avec Jean-Paul Sartre.
Oeuvres
Théâtre
- 1935 : Révolte dans les Asturies avec Jeanne-Paule Sicard, Bourgeois et Poignant
- 1944 : Le Malentendu
- 1945 : Caligula
- 1948 : L’État de siège
- 1949 : Les Justes
- 1956 : Requiem pour une nonne