BOURGET (Paul)


BOURGET (Paul) 1852-1935

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Biographie

Issu d’une famille originaire d’Ardèche (Savas, Peaugres), il perdit sa mère à l’âge de six ans, son père se remaria un an plus tard. Paul Bourget, enfant, entretint des relations difficiles avec sa belle-mère. Il passa son enfance et son adolescence à Clermont-Ferrand, de 1854 à 1867, où son père tenait la chaire de mathématiques près la Faculté de Clermont. Il y revint fréquemment, en particulier le 12 octobre 1887 lors des obsèques de son père devenu recteur de l’Académie de Clermont en 1882.
Paul Bourget fut lui-même professeur dans une institution privée. Il abandonna le catholicisme en 1867.
Journaliste à ses débuts, il devient chroniqueur à la Nouvelle revue en publiant des essais. En 1884, il rédige ses premières nouvelles, dont « L’Irréparable ». Après la publication de « Cruelle énigme » (1885), Paul Bourget devient « célèbre en une nuit », selon le mot d’Albert Feuillerat, beau-frère de Paul Bourget (il a épousé une demi-sœur de l’écrivain, Fanny) et l’essayiste vient de faire place au romancier.
Paul Bourget est l’un des grands romanciers de la fin du XIXe et du début XXe siècle. On distingue traditionnellement deux périodes de Paul Bourget, avant et après son retour au catholicisme (1901), ce retour s’effectuant progressivement dans les années 1890.
Il est d’abord tenté par le roman d’analyse expérimental. La finesse de ses études de mœurs et de caractères séduit le public mondain qu’il fréquente dans les salons parisiens de la Troisième République. Ses premiers romans « Un crime d’amour » (1886) et « Mensonges » (1887) – ont ainsi un grand retentissement auprès d’une jeune génération en quête de rêve de modernité.
Le romancier change ensuite de direction et s’oriente à partir du roman « Le Disciple » (1889), considéré comme son œuvre majeure, vers le roman d’idées. Cette nouvelle voie conduit Paul Bourget à écrire des romans davantage psychologiques : « L’Étape » (1902), « Un divorce » (1904) et « Le Démon de midi » (1914).
Son œuvre multiple comprend aussi des poèmes de jeunesse, des essais et quelques pièces de théâtre.

Œuvres

Théâtre

  • 1896 : Idylle tragique (Pièce) avec Pierre Decourcelle et Armand d’Artois
  • 1902 : Le Luxe des autres (Comédie) avec Henri Amic
  • 1908 : Un Divorce (Pièce) avec André Cury ; L’Émigré (Pièce)
  • 1910 : Un Cas de conscience (Pièce) avec Serge Basset ; La Barricade, chronique de 1910 (Pièce)
  • 1911 : Le Tribun, chronique de 1911 (Pièce)
  • 1912 : La Crise (Comédie) avec André Beaunier
  • 1916 : La Vérité délivre, chronique de 1916 (Pièce)
  • 1920 : Monique (Pièce) avec Henry Gaillard de Champris
  • 1926 : L’Échéance (Pièce) avec  J. Truffier et E. Mollier-Viéville
  • 1930 : Laurence Albani (Pièce) avec Bertrande Rouzès