BOYER (Philoxène)
BOYER (Philoxène) 1829-1867
Biographie
Né à Cahors où son père, Austremoine-Léger Boyer, helléniste, est professeur au collège royal, il vit à Grenoble puis à Paris. Son père, inspecteur d’académie, lui demande de parler le grec ancien à table, mais le prépare mal à la vie quotidienne. Dès 19 ans, il avait lu les trente mille volumes de la bibliothèque paternelle et en connaissait des centaines par cœur.
Boyer suit des études à la Sorbonne pendant lesquelles il rencontre Charles Baudelaire. Il mène une vie bizarre, marquée de hauts et de bas, et néglige son hygiène par dandysme. Il écrit énormément d’articles d’encyclopédie, de livres, certains avec Théodore de Banville, rencontré grâce à Baudelaire et qui l’introduit auprès des poètes Parnassiens. Outre de très nombreux écrivains qui le fréquentent volontiers pendant ses périodes de fastes, il est l’ami de Charles Baudelaire, Victor Hugo, Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Gérard de Nerval, Théodore de Banville et beaucoup d’autres, ayant côtoyé les soirées parnassiennes.
Philoxène Boyer entreprend l’écriture d’un essai sur William Shakespeare, mais ne peut s’y atteler, affaibli par la fatigue intellectuelle et un manque d’hygiène. D’une culture impressionnante, il s’illustre comme conférencier et illumine les soirées parnassiennes par son éloquence et son savoir.
Il est une des dernières personnes à voir Gérard de Nerval avant son suicide en 1855. Il propose par ailleurs à Victor Hugo de l’héberger, lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, qui poussera l’auteur des Misérables à l’exil.
L’Académie française lui décerne le prix Maillé-Latour-Landry en 1860 et le prix Lambert en 1862.
Oeuvres
Théâtre
- 1850 : Sapho
- 1852 : Le Feuilleton d’Aristophane avec Théodore de Banville
- 1857 : Le Cousin du Roi avec Théodore de Banville