STAPLEAUX (Léopold-Goswin, Léopold)
STAPLEAUX (Léopold-Goswin, Léopold) 1831-1891
Biographie
Descendant d’une famille de libraires et d’imprimeurs hollandais et belges, ayant très tôt perdu sa mère, il fut élevée par son aïeule maternelle. Sitôt ses études terminées, il se lança dans la carrière théâtrale, tout en s’occupant de l’imprimerie de son père et en dirigeant une feuille de mode intitulée La Sylphide dans laquelle il publia son premier feuilleton.
Lorsque son père vendit son établissement, il alla s’installer à Paris. Paul d’Ivoi le fit entrer au Messager de Paris, où il tint une chronique sous le nom de Louis Lambert. Il collabora également à d’autres journaux et fut pendant dix ans le critique dramatique de L’Écho du commerce. Une seule de ses pièces, La Comète à Bruxelles, eut quelque succès, mais ses nombreux feuilletons firent de lui un auteur populaire.
Il produisit en l’espace de trente ans quelque 70 romans, dont une trentaine environ fut publiée en volume. Comme la plupart des feuilletonistes de son époque, il écrivait sans aucun soin. Certains de ses lecteurs s’amusaient à relever ses lapsus, tels que « il portait un veston et un gilet à carreaux avec un pantalon de même couleur » ou encore « il avait soixante-dix ans et paraissait le double de son âge ».
« Comme romancier, écrit Albert Cim, Léopold Stapleaux équivalait, selon l’expression de Scholl, à un « marchand de marrons ». C’était, selon lui encore, le plus pitoyable romancier de notre époque, et, s’il était venu s’établir homme de lettres à Paris, c’est qu’à Bruxelles on ne l’eût pas toléré. Ce qui n’empêchait pas Stapleaux d’avoir de l’esprit d’observation, une imagination subtile et féconde, et d’être un très jovial causeur. C’était aussi une jolie fourchette et un amateur de bons crus.
Œuvres
Théâtre
- 1850 : Le Château de Roquemure (Drame) ; Ni l’un ni l’autre (Pochade)
- 1851 : L’Alliance (Comédie-vaudeville)
- 1854 : Le Sorcier de Liège ou l’âme de la terre (Féerie) avec Marc Leprévost ;
- La Comète à Bruxelles (Revue-féerie) avec Marc Le Prevost
- 1861 : Le Piège au mari (Comédie-vaudeville)
- 1868 : Les Loups et les agneaux (Comédie) avec Henri Crisafulli ; Paris ventre à terre (Comédie-fantaisiste) avec Théodore Barrière
- 1872 : Mademoiselle de Cerdec (Comédie) ; La Famille Renaud (Comédie) ; L’Article 324 (Drame) ; La Nuit du mardi gras (Drame) ; Ouye, ouye, ouye ! (Revue) avec Flor O’Squarr
- 1873 : Le Roman d’un père (Pièce)
- 1874 : L’Idole (Drame) avec Henri Crisafulli
- 1888 : Le Coucou (Drame)