SURTAC (Gabriel Astruc, dit)


SURTAC (Gabriel Astruc, dit) 1864-1938

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Biographie

Il est le fils du rabbin Élie-Aristide Astruc (1831-1905) qui, après des études religieuses à Metz, fut adjoint du grand-rabbin de Paris (1857), grand-rabbin de Belgique (1866-1879) et l’un des fondateurs de l’Alliance israélite universelle.
Il commence ses études à l’Athénée de Bruxelles puis les poursuit à partir de 1877 au lycée Fontanes (lycée Condorcet). En 1881, il est un des quatre élèves de Condorcet qui sont à l’origine du Racing Club (plus tard de France).
Il est journaliste, « soiriste » et chroniqueur parlementaire de 1885 à 1895.
De 1897 à 1904, Gabriel Astruc s’associe à son beau-père Wilhelm Enoch à la tête des éditions musicales Enoch, avant de fonder, en 1904, sa propre maison d’édition de musique, où il fait paraître notamment Shéhérazade et le Quatuor de Maurice Ravel, avant de céder ces deux œuvres aux éditions musicales Durand en octobre 1910.
Il crée en 1902 la luxueuse revue Musica et devient en 1904 organisateur de concerts et agent artistique en fondant la Société musicale au Pavillon de Hanovre (il sera notamment l’imprésario de Mata Hari), où sont donnés plus de mille concerts de 1905 à 1912 sous le nom de « Grande Saison de Paris.
Il a été présenté à Serge de Diaghilev par la comtesse Greffulhe, née Élisabeth de Caraman-Chimay, fondatrice et présidente de la Société des grandes auditions musicales de France, qui fait appel à lui pour produire les nombreux concerts qu’elle organise.
Il fait construire le théâtre des Champs-Élysées, avenue Montaigne à Paris avec le concours du financier Gabriel Thomas. Le théâtre est achevé en 1913. Gabriel Astruc est ruiné après une première saison brillante. Léon Daudet en profite pour publier le 6 novembre 1913 en une de L’Action française un article fielleux (il se réconciliera avec lui aux funérailles de Marcel Proust). Déjà, en 1909, une campagne antisémite de Charles Maurras avait empêché l’attribution d’un emplacement sur les Champs-Élysées pour son futur théâtre.
Après la Première Guerre mondiale, il travaille dans le domaine de la radio et de la publicité.
Le 24 août 1930, il seconde son parent Charles Mapou pour organiser les festivités pour l’inauguration du quai Maurice-Ravel à Ciboure, où sont conviés Maurice Ravel, la chanteuse Madeleine Grey, le dramaturge Henry Bernstein, le violoniste Jacques Thibaud, le pianiste Robert Casadesus, l’orchestre étant dirigé par Philippe Gaubert qui reprend la flûte à cette occasion.

Œuvres

Théâtre