MONPERLIER (Jean Antoine Marie)


MONPERLIER (Jean Antoine Marie) 1788-1819

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Biographie

Tandis qu’il étudie le dessin industriel dans une fabrique lyonnaise, il publie en 1811 un recueil de vers et fait ensuite représenter au Théâtre des Célestins plusieurs œuvres dramatiques – mélodrames, opéras-comiques, vaudevilles – qui sont accueillies favorablement.
Monperlier est également poète et chansonnier. Il fréquente Béranger, à qui il adresse à ses débuts une épître en vers intitulé Sur les désagréments qu’éprouve un jeune Poète, en entrant dans la carrière. Béranger lui répond par quelques conseils, entre autres celui de fuir la mélancolie : « Soyez Français, riez ; tous vos vers seront bons... »
Montperlier est membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon et de la Société épicurienne, la plus ancienne goguette lyonnaise connue, fondée le 28 janvier 1810.
En 1812, en référence à la société chantante du Caveau moderne parisien, est fondé à Lyon le Caveau lyonnais. Montperlier en fait partie.
Avec un autre de ses membres, il vient à Paris visiter le Caveau parisien. Justin Cabassol rappelle le souvenir de cette visite en 1865 :

Le Caveau de 1812 était affilié au Caveau Parisien, et même deux de ses membres, Félix Pitt et Montperlier, vinrent à Paris, et eurent une franche et cordiale réception de la part de l’excellent Désaugiers, alors président, qui leur fit les honneurs de la table de Balaine, au Rocher de Cancale, rue Montorgueil.
Pitt y chanta Il faut vivre, couplets pleins d’entrain et de gaité ; Montperlier y fit entendre sa délicieuse chanson des Petits pieds de Lise.

En 1815, le Dictionnaire des protées modernes, dans son article sur Montperlier, précise qu’il est : « président du caveau lyonnais, membre du cercle littéraire de Lyon, correspondant des soupers de Momus, auteur dramatique, dont les pièces alimentent continuellement les théâtres de Lyon, qui, sans M. Montperlier, seraient dans la plus grande détresse. »
Montperlier vient s’installer à Paris. Il y fait jouer, sans s’enrichir, près d’une vingtaine de pièces, et meurt à 31 ans à peine.
Une de ses pièces, Les Chevaliers de Malte, sert de trame au livret d’Il crociato in Egitto de Meyerbeer.

Oeuvres

Théâtre

  • 1812 : La Pucelle d’Orléans ; Le Château de Pierre-Scise ou l’héroïsme de l’amour filial avec Louis-François Ribié ; Mon oncle Tobie ou plus de cloison ; Le Siège de Tolède ou Don Sanche de Castille ; Les Femmes infidèles ou l’anneau de la reine Berthe (opéra-vaudeville)
  • 1813 : Le Joueur de flûte ou les effets de l’harmonie (opéra-comique) ; Charles de Blois ou le château de Bécherel ; Les Voisins brouillés ou les petits propos ; Les Chevaliers de Malte ou les Français à Alger (Mélodrame) avec Hyacinthe Albertin
  • 1814 : Almanza ou la prise de Grenade ; Le Prince et le soldat ; Le Panier de Cerises
  • 1815 : Le Gouverneur ou une nouvelle éducation
  • 1816 : Le Berceau de Henri IV à Lyon ou la nymphe de Parthénope avec Jean-Baptiste-Augustin Hapdé et Hyacinthe Albertin
  • 1817 : Le Panier de cerises ; L’Anneau de la reine Berthe ou les femmes infidèles
  • 1819 : Le Passe-partout avec Antoine-Marie Coupart