MURGER (Henry)
MURGER (Henry) 1822-1861
Biographie
Fils d’un concierge-tailleur et d’une ouvrière, Louis Henry Murger passe sa jeunesse parmi les « Buveurs d’Eau » (car n’ayant pas assez d’argent pour s’offrir une autre boisson au comptoir), un groupe d’artistes-bohémiens du Quartier latin que fréquentera notamment le photographe Nadar.
Ami avec les grands noms de la littérature, il connaîtra la célébrité en publiant les Scènes de la vie de bohème, un feuilleton de l’école réaliste dans lequel il met en scène ses amis, comme Schanne, sous des noms les masquant à peine.
Ami des frères Goncourt, ceux-ci en font un portrait dans leur Journal le 27 décembre 1857 : « C’est merveilleux, la maladie utérine de Murger pour la femme, le besoin qu’il éprouve de se frotter à une de ses peaux, de coucher sa muse érotico-lymphatique dans le giron d’une salope. Ne trouvant personne pour aller au bordel, il s’enfuit au foyer des Variétés. C’est étonnant comme cette intelligence n’est faite pour aucun des plaisirs sérieux de l’intelligence, ni les goûte ni les sent et est dépaysée dans une conversation un peu haute, comme une convive de goguette dans un dîner diplomatique. »
Le compositeur italien Giacomo Puccini en a tiré son opéra, La Bohème, en 1896, ainsi que Ruggiero Leoncavallo en 1897. Marcel L’Herbier et Aki Kaurismaki l’ont porté au cinéma.
Secrétaire du comte Tolstoï, collaborateur de différentes revues littéraires dont la Revue des deux Mondes, il fut auteur dramatique à succès.
Ballades et fantaisies (1854) et Les Nuits d’hiver (1864) sont ses deux recueils de poésie. L’un de ses compères, Théodore de Banville, célèbre les héroïnes de Murger par un poème tout simplement intitulé À Henri Murger (Odelettes, 1856).
Oeuvres
Théâtre
- 1849 : La Vie de bohême avec Théodore Barrière
- 1852 : Le Bonhomme Jadis
- 1860 : Le Serment d’Horace