DE OBALDIA (René)


DE OBALDIA (René) 1918-..

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Biographie

Il naît à Hong Kong (au couvent Saint-Paul), où son père, José Clemente de Obaldia est consul de Panama. À sa naissance, on ne lui donne que quelques heures à vivre.
Arrière-petit-fils de José Domingo de Obaldía, 2e président de la République du Panamá, fils du diplomate panaméen José Clémente de Obaldía (qui deviendra ministre de l’Intérieur - René de Obaldia apprend cette nouvelle par la presse, son père ayant disparu alors que la famille était en Chine) et d’une mère d’origine picarde Madeleine Peuvrel, cousine de Michèle Morgan.
Madeleine Peuvrel, mère de René de Obaldia, revient ensuite en France avec ses trois enfants. Elle confie le garçon en nourrice à des ouvriers, sa grand-mère Honorine l’élevant, alors qu’elle s’inscrit aux cours Pigier.
Il grandit à Amiens (lycée Louis-Thuillier) et Paris (lycée Condorcet) avant d’être mobilisé en 1940. Fait prisonnier, il est envoyé au stalag VIII C (Sagan). Il est affecté à la briqueterie de Kransdyhernfurt le 26 juin 1940, puis à un commando à Auras-sur-Oder, le 6 octobre 1940, pour un nettoyage de forêt.
Il fut rapatrié comme grand malade en 1944.
Ami de Clara Malraux, d’Alain Robbe-Grillet, de Roland Barthes et de Jean-Michel Atlan, il commence sa carrière de dramaturge grâce à Jean Vilar, en 1961, qui donne au Théâtre national populaire sa première grande pièce, Génousie, puis avec André Barsacq qui crée au Théâtre de l’Atelier Le Satyre de la Villette. Cette comédie le hisse au niveau de ses aînés, Jacques Audiberti, Ionesco, Beckett. Il est, depuis quelque cinquante ans, l’un des auteurs de théâtre français les plus joués au monde, et l’un des plus internationaux (traduit en 28 langues).
En février 1978, il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l’Europe des libertés.
Il sera aussi le parolier de Luis Mariano et le partenaire de Louis Jouvet au cinéma (dans Une histoire d’amour en 1951).
Élu à l’Académie française le 24 juin 1999 au fauteuil 22, succédant à Julien Green, il en est le doyen d’âge depuis la mort, le 7 mars 2012, de Félicien Marceau. Il y fut reçu le 15 juin 2000 par Bertrand Poirot-Delpech. Le 22 octobre 2018, il devient le deuxième académicien à atteindre l’âge de 100 ans, après Claude Lévi-Strauss. Il devient le plus vieil académicien de tous les temps le 23 septembre 2019, dépassant Lévi-Strauss, et le premier à fêter ses 101 ans un mois plus tard.
Il est également commandeur de l’ordre de Vasco Núñez de Balboa.
En 2008, il est lauréat du grand prix de poésie Pierrette-Micheloud pour l’ensemble de son œuvre.

Oeuvres

Théâtre