HALÉVY (Ludovic)


HALÉVY (Ludovic) 1834-1908

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Biographie

Fils de Léon Halévy et de Louise Alexandrine Lebas (fille de Hippolyte Le Bas), Ludovic Halévy entra dans l’administration en 1852. Il fut nommé chef de bureau au ministère de l’Algérie en 1858 puis devint en 1861 secrétaire rédacteur au Corps législatif, présidé par le duc de Morny. Il collabora aussi avec ce dernier pour le livret de son opérette Monsieur Choufleuri restera chez lui, mise en musique par Jacques Offenbach (1861). Sa carrière littéraire prit rapidement un tour suffisamment favorable pour lui permettre de quitter l’administration en 1867.
Il collabora pour de nombreux livrets d’opérettes avec Léon Battu, Hector Crémieux, et surtout Henri Meilhac (1831-1897), avec qui il donna les livrets des plus célèbres œuvres scéniques de Jacques Offenbach dont La Belle Hélène (1864), La Vie parisienne (1866), La Grande-duchesse de Gérolstein (1867) et La Périchole (1869). Ce duo de plumes fut également à l’origine de la non moins célèbre Carmen de Georges Bizet (1875).
Le duo composa également des vaudevilles et des comédies (Les Brebis de Panurge, 1863 ; Fanny Lear, 1868 ; Froufrou, 1869 ; Tricoche et Cacolet, 1872 ; Le Prince, 1876 La Cigale, 1877 ; Le Mari de la débutante, 1879).
Dans cette collaboration de vingt ans, il est difficile de déterminer ce qui revient à Meilhac et ce qu’on doit à Halévy. Si l’on en juge par les œuvres que ce dernier signa seul, il avait, avec autant d’esprit et d’alacrité que son coéquipier, plus de goût, de raffinement, de profondeur et d’humanité, et aussi moins de loufoquerie et d’imagination.
Seul, Halévy créa les personnages de la famille Cardinal, symbole de la petite bourgeoisie parisienne pompeuse, pédante et méchante. Il est également l’auteur de deux romans, L’Abbé Constantin (1882) et Criquette (1883), qui furent de très grands succès de librairie à la fin du XIXe siècle. En rupture avec la noirceur des romans naturalistes, ils dépeignaient un monde certes réaliste mais où tous les personnages sont bons et vertueux.
Ce succès lui ouvrit les portes de l’Académie française, où il fut élu le 4 décembre 1884, au fauteuil 22, succédant à Joseph Othenin d’Haussonville. Sa réception officielle eut lieu le 4 février 1886. Il y soutint, en vain, les nombreuses candidatures de son ami Émile Zola et cessa quasiment d’écrire.
Vers 1878, Ludovic Halévy, flanqué de sa cousine Geneviève Bizet, future Mme Straus et hôtesse d’un célèbre salon littéraire, recevait le Tout-Paris artistique et littéraire, lors des « jeudi de Ludovic » dans son appartement 22, rue de Douai où se côtoyaient Edgar Degas, Gustave Moreau, le romancier Paul Bourget, Édouard Dubufe, Édouard Manet, John Lemoinne, Georges Ohnet, Charles Gounod, Henri Meilhac, Charles Haas, le vicomte Eugène-Melchior de Vogüé, Guy de Maupassant, Alexandre Guiraud, Georges de Porto-Riche, Émile Straus ou Robert de Montesquiou.

Oeuvres

Théâtre