GUICHES (Alexis Antoine Paul Gustave, Gustave)
GUICHES (Alexis Antoine Paul Gustave, Gustave) 1860-1935
Biographie
Fils d’un receveur municipal et viticulteur d’Albas frappé par la crise du phylloxéra, Gustave Guiches devient bachelier ès lettres après des études secondaires dans un établissement catholique à Cahors. Il poursuit des études supérieures, mais échoue, en 1879, à Paris, puis en 1880, à Toulouse, à ses examens en faculté de Droit. Décidé malgré tout à « faire de la littérature », il revient alors à Paris et travaille, pour gagner sa vie, à la Compagnie du gaz où l’introduit son beau-frère, chef du Contentieux.
Sur recommandation d’une vieille tante et du poète lotois, Francis Maratuech, dont il a été le collaborateur pour la revue Le Feu follet, il rencontre à Paris des personnalités du monde littéraire, dont Albert Delpit et Charles Buet, qui tient un salon des mieux fréquentés. Il entre ainsi en contact avec des écrivains, des poètes qui font l’actualité et devient lui-même écrivain et dramaturge. Il rencontre toutes les personnalités de son temps dans ce milieu, de Henri Lavedan à Georges de Porto-Riche, d’Abel Hermant à Lucien Guitry, Sarah Bernhardt. Licencié de son emploi pour cause de réduction d’effectifs, il adresse ses textes aux journaux et il publie une nouvelle, « Le dernier exploit d’un huissier », dans Le Figaro, puis une autre dans Paris illustré.
Son premier roman, Céleste Prudhomat, est accepté par La Librairie moderne, maison d’édition que viennent de lancer, rue Saint-Benoît, Gustave de Malherbe et Paul Hervieu, auxquels il a été présenté par Henri Lavedan. Il se lie d’amitié avec Bloy entre 1881 et 1887, Huysmans, Villiers de L’Isle-Adam. Il participe avec Marcel Prévost, Abel Hermant, Hugues Le Roux, Jules Perrin, Camille Oudinot, à un éphémère « Groupe des Treize » que devait parrainer Guy de Maupassant. Il signe avec Paul Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Margueritte un texte resté célèbre publié dans Le Figaro du 18 août 1887, le « Manifeste des cinq », un pamphlet dirigé contre Émile Zola. On lui doit un portrait assez vivant de Bloy et de son milieu dans ses mémoires publiés en 1925, Au Banquet de la vie. En 1931, il est candidat malheureux à l’Académie française, contre Pierre Benoit qui est élu.
Oeuvres
Théâtre
- 1897 : Snob
- 1901 : Le Nuage
- 1907 : Chacun sa vie avec Pierre-Barthélemy Gheusi
- 1908 : Ghyslaine (drame lyrique) avec Michel Froger
- 1909 : Lauzun avec François de Nion
- 1913 : Céleste (drame lyrique) ; Vouloir