Macbett (Eugène IONESCO)
Pièce.
Représentée pour la première fois, à Paris, sur la Théâtre de l’Alliance française, le 27 janvier 1972.
Personnages
GLAMISS, conspirateur
CANDOR, conspirateur
MACBETT, fidèle et loyal général des troupes archiducales
BANCO, fidèle et loyal général des troupes archiducales
DUNCAN, archiduc
LADY DUNCAN, archiduchesse
LA SUIVANTE, l’ombre de l’archiduchesse
LES SORCIÈRES, les sœurs du Destin ou envoyées du Diable
LADY MACBETT, lady Duncan devenue femme de Macbett
MACOL, fils adoptif de Duncan
Résumé
Ionesco découpe l’action en 7 épisodes de longueur inégale à l’intérieur desquels les événements se succèdent sans transition même si l’on change de lieu et de temps :
- Désireux de s’emparer du trône et de se partager les richesses le baron de Glamiss et de Candor complotent contre l’archiduc Duncan. Surpris pas Banco et Macbett, ils dissimulent leur projet. La guerre fait rage entre l’armée de Duncan et celle des insurgés (Glamiss et Candor). Un limonadier se fait poignarder, Macbett revient épuisé de la guerre et s’assoit en faisant le récit de toutes les atrocités qu’il a commises. Banco apparait, le remplace et fait exactement le même récit. Arrivent ensuite l’archiduc et sa femme, lady Duncan. L’issue de la bataille est incertaine.
- Furieuse de n’avoir rien appris du soldat qui est mort, l’archiduchesse se rend sur le champ de bataille et Banco lui annonce que l’ennemi est défait et que Candor et Glamiss ont été capturés. L’archiduc donne alors à Macbett le titre de baron de Candor et il promet à Banco celui de baron de Glamiss dès qu’on sera sûr que Glamiss a été arrêté. Il prend le thé avec Lady Duncan. Ils assistent à des exécutions en masse. Banco a le rôle de bourreau. On annonce que Glamiss s’est échappé. Duncan furieux déclare à Banco qu’il ne sera pas Baron de Glamiss si on ne retrouve pas le traitre.
- Macbett et Banco errent dans la lande, deux sorcières apparaissent. Macbett est étonné quand elles lui disent qu’il est baron de Candor et qu’il deviendra baron de Glamiss. Elles l’apprennent également à Banco et lui révèlent que Macbett montra sur le trône et que, lui, Banco, le surpassera car il engendrera toute une lignée de rois. Les prédictions des sorcières commencent à se réaliser. Elles reviennent trouver Macbett pour l’inciter à tuer Duncan. Elles se métamorphosent la première sous la forme de Lady Duncan, la deuxième sous celle de la suivante. Lady Duncan met dans les mains de Macbett, un poignard pour qu’il assassine Duncan. Il est charmé par la sorcière et roule à ses pieds, elle qui resplendit dans sa nudité.
- Banco vient trouver Duncan au palais pour avoir sa grâce et son titre mais Duncan refuse sous prétexte que Banco n’a pas ramené le corps de Glamiss qui est perdu à tout jamais, noyé. Il le chasse et il commence à se méfier de lui tout comme de Macbett.
- Scène de dispute entre Duncan et sa femme. Macbett et Banco complotent pour détrôner Duncan. Arrive Lady Duncan qui se joint à eux. L’archiduc apparaît et commence à guérir des malades. Trois faux malades (Banco, Macbett, Lady Duncan) se jettent sur lui et le tuent. Macbett décide d’épouser lady Duncan. Il poignarde Banco.
- Le peuple ovationne les nouveaux mariés mais ceux-ci se disputent. Lady Macbett et sa suivante redeviennent sorcières et s’envolent.
- Lors du banquet de noces, les convives félicitent Macbett et s’étonnent de l’absence de Lady Macbett. Macbett est victime d’hallucinations : il voit Banco, Duncan. La véritable Lady Duncan arrive et raconte qu’une sorcière l’a jetée dans les prisons du palais et s’est substituée à elle lors du mariage. Elle accuse Macbett du meurtre de son époux et annonce que Macol, le fils de Duncan vient de débarquer avec son armée. Macbett va le défier mais Macol lui apprend qu’il n’est que le fils adoptif de Duncan, fils naturel de Banco. Macbett se croit toujours invincible parce qu’il lui a été prédit qu’il ne pourra pas être vaincu tant qu’il ne verra pas la forêt en marche. Des soldats, sous des branches d’arbres arrivent et Macol abat Macbett d’un coup d’épée. Le peuple est en liesse mais le discours de Macol annonce un règne encore plus sanguinaire.