L’Illustre Théâtre (Emmanuel DES ESSARTS)
Comédie en un acte.
Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre national de l’Odéon, le 15 janvier 1900.
Personnages
MOLIÈRE
LÉONARD DE POURCEAUGNAC
JEAN-GASPARD TRUFALDIN, hôtelier
BÉJART, comédien
MADELEINE BÉJART, comédienne
MADEMOISELLE DU PARC, comédienne
La scène se passe en l’Hôtellerie du « Soleil d’Or », à Limoges, en 1658.
Scène première
LÉONARD DE POURCEAUGNAC, TRUFALDIN
POURCEAUGNAC.
Reconnaissez enfin que j’ai l’esprit subtil.
TRUFALDIN, à part.
Quand ce maudit bavard me délivrera-t-il ?
POURCEAUGNAC.
Avouez que je suis vraiment un habile homme
Et que dans leur cerveau tous les docteurs de Rome
N’auraient pu concerter meilleur tour de renard.
Pour se débarrasser des gens, que Léonard
De Pourceaugnac.
TRUFALDIN, à lui-même.
Il est superbe d’impudence.
À Pourceaugnac.
Je me serais passé de votre confidence,
Mais je vous répondrai qu’en cette occasion
Vous n’avez pas commis une belle action.
Sur de pauvres acteurs, pleins de verve fantasque,
Vous avez déchaîné les sifflets en bourrasque,
Sournoisement, feignant d’être leur bon ami ;
Et moi, qui ne dis pas.les choses à demi,
Moi, Gaspard Trufaldin, simple hôtelier, je juge
Que vous fûtes l’auteur d’un très vilain grabuge,
Et ne voudrais pour rien entrer dans ce mic-mac,
Messire Léonard, baron de Pourceaugnac.
POURCEAUGNAC.
Ça, maître Trufaldin, pas de mot qui mal sonne !
Lorsque je me confie à vous-même, en personne,
Sachez-le bien, monsieur le serveur de repas,
Je vous offre un honneur...
TRUFALDIN.
Que je n’accepte pas.
POURCEAUGNAC.
Holà ! patientez. Écoutez donc la suite,
Quand moi je vous soumets mon plan et ma conduite.
C’est l’amour qui me rend de la sorte inventif,
Et j’ai fait le trompeur pour le plus doux motif.
Sinon, aurais-je pu surmonter cette épreuve ?
J’aime, et bientôt je pense épouser une veuve,
Madame de Meilhan, qui me trouve accompli.
Tout allait pour le mieux, sans obstacle, sans pli ;
Mais, parmi les ardeurs d’une flamme idolâtre,
J’apprends que les acteurs de l’Illustre Théâtre,
Comédiens errants venus de l’Angoumois
À Limoges ; joueront ici tout un grand mois...
Un siècle ! C’était trop pour mon humeur jalouse !
TRUFALDIN.
Mais quel péril avant la noce ?
POURCEAUGNAC.
Mon épouse
Prochaine, et que j’estime aussi pure qu’un lis,
Autrefois, sous le nom d’Estelle de Surlis,
Fut une actrice en vogue et vraiment non pareille.
Une actrice à Bordeaux.
TRUFALDIN, à lui-même.
C’est un nom qui réveille
Ma mémoire.
POURCEAUGNAC.
La troupe où brilla mon amour
Est celle qui chez nous rêvait ce long séjour
Et que mon piège hier fit tomber dans la nasse.
TRUFALDIN.
D’un bois anticipé craigniez-vous la menace ?
POURCEAUGNAC.
Non ! mais j’avais grand’peur que ces comédiens
Ne pussent ramener aux souvenirs anciens
Mon infante, et troubler d’une vague pensée
Du noble Léonard l’auguste fiancée.
J’ai juré le départ de tous ces suborneurs
D’impertinents conseils malencontreux donneurs.
Redoutant à bon droit leur humeur cavalière,
Pour sauver mon hymen j’ai fait siffler Molière.
TRUFALDIN, à part.
La troupe de Molière ! et moi qui la logeais !
POURCEAUGNAC.
Maintenant que tu sais mes intimes projets,
Je m’en vais courtiser ma belle aux bras d’albâtre.
J’entends venir messieurs de l’Illustre Théâtre
Qui marmonnent avec leurs ramages divers ;
Je ne veux rencontrer ces beaux diseurs de vers
Qu’à l’heure où pour partir ils franchiront ta porte.
Bon vêpres, Trufaldin...
Il sort précipitamment.
Scène II
TRUFALDIN, puis BÉJART, MADELEINE BÉJART, MADEMOISELLE DU PARC
TRUFALDIN, de loin, montrant le poing à Pourceaugnac.
Que le diable t’emporte !
Satan puisse étrangler le traître que tu fus !
Mais voici nos acteurs : comme ils ont l’air confus !
Et c’est ainsi qu’un sot peut traiter le génie.
BÉJART.
Bonjour, Cornus.
MADELEINE
Bonjour !
TRUFALDIN, avec une feinte brusquerie.
Bonsoir la compagnie !
À lui-même en sortant.
J’ai l’air de fuir. Je vais avec des soins loyaux
Pour tous ces braves gens cuire des aloyaux.
Scène III
BÉJART, MADELEINE, MADEMOISELLE DU PARC
MADEMOISELLE DU PARC.
Cet aubergiste affecte une mine bourrue.
BÉJART.
Il nous ferait jeter dès ce soir dans la rue
Que je n’en serais pas certes bien étonné.
MADELEINE.
Aussi quel insuccès !
BÉJART.
J’en reste consterné ;
Car nous n’étions pas faits à ces mésaventures.
Quel orage ! on eût cru vraiment que les toitures
S’écroulaient sur nos fronts, tant la salle en émoi
Criait, hurlait !
MADEMOISELLE DU PARC.
J’en suis inconsolable.
MADELEINE.
Et moi
Je voudrais consoler de ces sottes furies
Notre ami qui se perd en sombres rêveries.
BÉJART.
Triste ou gai, c’est toujours l’esprit contemplateur.
Il ne sourcillait point, lorsque le spectateur
Fit partir les sifflets comme d’une volière.
Son maintien assuré disait : « Je suis Molière ! »
Ses yeux calmes faisaient appel à l’avenir.
Scène IV
BÉJART, MADELEINE, MADEMOISELLE DU PARC, MOLIÈRE
MOLIÈRE, du fond de la scène : il a entendu les dernières paroles de Béjart
Pourtant je ne veux pas, ami, vous retenir,
Si l’arrêt qu’un public brutal me signifie
Venait mettre à néant votre philosophie.
Pour la première fois je suis découragé.
MADEMOISELLE DU PARC.
Qu’est-ce à dire, patron ? Vous nous donnez congé r
MOLIÈRE.
Moi vous quitter ! non pas ! car vous m’êtes fidèles.
BÉJART.
Tous, jusqu’à Ragueneau, le moucheur de chandelles.
MOLIÈRE.
Vous, Madeleine, et vous, du Parc, et toi, Béjart,
Vous êtes à jamais les frères de mon art.
Mais j’attendais bien mieux de cette vieille ville.
Au renom élégant, à l’allure civile,
Où pour nous accueillir le parler limousin
De notre cher Midi nous semblait le cousin.
Sous ce ciel bleu soufflait une brise d’Espagne.
Et maintenant pour nous quelle entrée en campagne !
Comment poursuivre encore, après de tels décris,
La saison qui devait nous mener à Paris !
C’est le char de Thespis qui s’embourbe en province.
BÉJART.
Monseigneur de Conti, ce magnifique prince,
T’a promis un début au Louvre, chez le Roi.
MOLIÈRE.
Mais qui pouvait prévoir ce brusque désarroi,
Quand plus d’une cité nous fut hospitalière ?
MADELEINE.
Montpellier.
MADEMOISELLE DU PARC.
Pézenas !
BÉJART.
Où notre cher Molière,
Chez le barbier loquace, assis dans un fauteuil.
Observait les chalands d’un rapide coup d’œil.
MADELEINE.
Avignon qu’égayaient les brunes Comtadines !
MADEMOISELLE DU PARC.
Béziers où les beautés ont des façons badines !
BÉJART.
Pays de rires prompts et surtout de bons vins !
MOLIÈRE.
Pays d’espoirs sans borne et de songes divins !
BÉJART.
Faut-il qu’un seul échec ainsi te déconcerte !
MOLIÈRE.
Du glorieux Paris la route était ouverte.
Elle se ferme, hélas ! car l’affront ressenti
Peut nous aliéner le prince de Conti.
Je le sais défiant et ce doute m’atterre.
MADELEINE.
Un prince qui vous eût choisi pour secrétaire !
MOLIÈRE.
Hier, mais aujourd’hui...
S’exaltant.
Paris où j’ai rêvé
Par moi seul le théâtre antique relevé !
Paris, ville natale, où j’espérais sans faute
Restaurer l’art profond de Térence et de Plaute,
Opposant le modèle humain au mascaron
Que laisse grimacer l’art grossier de Scarron.
Paris ! où j’entrevis, devançant les années,
Le rajeunissement des Muses surannées,
L’épanouissement de la Thalie en fleur,
Quand j’allais écouter comme un ensorceleur
Tabarin et saisir la gaîté qui pétille
Au jeu naïf et vrai du gros Gautier Garguille,
Ou quand je m’oubliais à recueillir les sons
Des violons voisins de l’hôtel de Soissons !
C’est bien là que parmi les folles et les sages
Mes vingt ans ont tenté dé francs apprentissages.
On m’a prédit la gloire en plus d’un cabaret
Où trônait Saint-Amant assisté de Faret.
J’étais né Poquelin, et, couronné de lierre,
Les poètes buveurs m’ont baptisé Molière !
Molière ! je voulais perpétuer ce nom
Par de fades rondeaux riverains du Lignon
Non pas, mais par des vers aux cadences hardies,
Amples alexandrins de larges comédies,
Hérauts retentissants du Bien, oui, par des vers
Persécuteurs des sots, punisseurs des pervers,
Et proclamant enfin, sans pose doctorale,
La vérité virile et la saine morale.
Je faisais, dans mon rêve immense, illimité,
Tenir la vie entière et la société...
Et ce rêve, aspirant aux sphères éternelles,
Tombe sur des tréteaux et se brise les ailes !
MADELEINE.
Pauvre ami !
BÉJART.
Ça, Molière, il faut te remonter,
Ressaisir ta vaillance ordinaire, et dompter
Par de nouveaux efforts l’inconstante fortune !
MADEMOISELLE DU PARC.
Hâtons-nous de quitter une ville importune
Où rien à notre abord ne fut aimable et bon.
MADELEINE.
Ici pas un bouquet !
MADEMOISELLE DU PARC.
Ici pas un bonbon !
MADELEINE.
Pas un jeune seigneur roucoulant sous la fraise
Un sonnet dont c rit et dont on est fort aise !
MADEMOISELLE DU PARC.
Pas un seul bel-esprit vous offrant le régal
D’un dizain louangeur ou d’un fin madrigal !
BÉJART.
Nous devons excepter de ce vaste anathème
Un galant qui nous prise, un lettré qui nous aime,
Le baron Léonard de Pourceaugnac ! En lui
J’ai pleine confiance.
MADELEINE.
Il respire l’ennui.
MADEMOISELLE DU PARC.
Il ferait fuir l’amour.
MOLIÈRE.
Il paraît faux et louche.
BÉJART.
Ce n’est pas le rival joyeux de Scaramouche,
Soit, ni lé favori du petit dieu malin,
Mais je le crois loyal.
MOLIÈRE.
Je le sens patelin.
BÉJART.
En attendant, voici l’hôtelier qui dévale
Vers nous, et qui sans doute à fort bref intervalle.
Criant sa note avec des gestes furibonds,
Nous exterminera comme des vagabonds.
Scène V
BÉJART, MADELEINE, MADEMOISELLE DU PARC, MOLIÈRE, TRUFALDIN
TRUFALDIN, à lui-même.
Quelque mauvaise idée éclot dans leur cervelle.
Ils me jugent arabe et turc... Je me révèle
Ami des arts,
Aux acteurs.
Salut à nos comédiens.
Je craignais de troubler vos doctes entretiens.
Je n’ai qu’un mot à dire et je vais disparaître.
MOLIÈRE.
Voilà donc ton quart d’heure, ô Rabelais mon maître !
BÉJART, à Molière.
Ce roi des marmitons me paraît exigeant :
Il va vous demander son dû.
MOLIÈRE, à Béjart.
J’ai de l’argent.
Rassure-toi !
À Trufaldin.
Bonhomme, apprêtez votre note !
TRUFALDIN.
Pour qui me prenez-vous, monsieur ? une linotte
Pourrait seule ignorer, méconnaître l’honneur
Que j’eus de vous loger. Aucun puissant seigneur,
De ses pages nombreux devançant la filière,
N’obtiendrait les égards que je dois à Molière.
Je suis un connaisseur et date de longtemps.
J’habitais à Paris et j’ai pendant vingt ans
D’applaudir les acteurs gardé le privilège.
BÉJART.
Que faisiez-vous ?
TRUFALDIN.
J’étais un portier de collège
Et n’ai guères changé d’offices diurnaux
En quittant les gradus pour prendre les fourneaux ;
Car, avec plus de peine et surtout de lésine.
Je fricassais alors du latin de cuisine.
MOLIÈRE.
Ah ! le plaisant compère !
MADELEINE.
Oh ! l’hôtelier badin !
MADEMOISELLE DU PARC.
Et tu t’appelles ?...
TRUFALDIN.
Jean-Paul-Gaspard Trufaldin,
Pour vous servir !
MOLIÈRE.
Beau nom qu’aussitôt je dédie
À mon œuvre prochaine, alerte comédie
Que nous jouerons bientôt dans les murs de Lyon.
BÉJART.
À merveille ! voilà le réveil du lion.
MADELEINE, à Trufaldin.
Nous te devons, Gaspard, ce retour de Molière
À l’espérance, à la vaillance familière.
MADEMOISELLE DU PARC.
Sois notre ami !
BÉJART.
Partage, avec mons Pourceaugnac
Notre cœur.
TRUFALDIN, à part.
S’ils savaient tout le fond de son sac !
BÉJART, regardant à la fenêtre.
Je vois venir ce cher Pourceaugnac... Quelle fête !
MADELEINE.
Quel air penaud !
MADEMOISELLE DU PARC.
Serait-ce une méchante bête ?
MOLIÈRE, à demi voix.
C’est un fourbe pris à son piège, un imposteur.
Croyez en cette fois mon regard scrutateur !
Ainsi que le chevreau courant vers le cytise,
Souvent l’hypocrisie attire la sottise.
Scène VI
BÉJART, MADELEINE, MADEMOISELLE DU PARC, MOLIÈRE, TRUFALDIN, POURCEAUGNAC
POURCEAUGNAC, à lui-même.
Ah ! je suis furieux et viens me consoler
À voir ces histrions prestement détaler,
Sans doute humiliés par la morne lacune
Qu’établit dans la bourse une absente pécune,
Je suis furieux ; car je leur dois mon malheur.
MADELEINE.
Approchez, damoiseau !
MADEMOISELLE DU PARC.
Beau mignon cajoleur,
À faire votre cour vous ne semblez pas leste.
BÉJART, avec intérêt.
Qu’avez-vous, Léonard ?
TRUFALDIN.
Quoi ?
POURCEAUGNAC.
J’enrage et je peste.
Oui ! j’allais épouser une veuve aux beaux yeux,
Un trésor, je l’avoue, encor plus radieux,
Madame de Meilhan qui fut votre compagne.
TRUFALDIN, à Madeleine.
Il ne possédera ses châteaux qu’en Espagne.
POURCEAUGNAC.
Cette veuve, autrefois Estelle de Surlis,
Que je m’habituais à nommer ma Philis,
À l’instant, par un mot formel, me congédie.
Un traître, dont je veux punir la perfidie,
M’aurait, dans un poulet à ma belle adressé,
D’un je ne sais quel crime en secret dénoncé,
Et je suis un coupable aux yeux de la marquise
Qui faisait de mon cœur une place conquise.
Moi qu’elle avait si vite accueilli comme un preux,
Elle me chasse ainsi qu’un gothique lépreux.
Mon coursier choppe au but, ma nef échoue en rade,
Et je suis expulsé par votre camarade.
MOLIÈRE.
Le pauvre homme !
POURCEAUGNAC.
Plaignez-moi ! Je cours au trépas.
J’ai dit...
BÉJART.
L’infortuné !
TRUFALDIN.
Mais ce qu’il ne dit pas,
Ô Molière promis à la gloire immortelle,
C’est le sens du billet reçu par son Estelle
Et qui fut à coup sûr un bon avertisseur.
Ce billet justicier décelant sa noirceur
Fut rédigé par moi d’après sa confidence.
MOLIÈRE.
Je l’eusse parié !
POURCEAUGNAC.
Lamentable imprudence !
TRUFALDIN.
Cet homme qui vous a choyés, ce Léonard
Qui, flatteur, vous a pris dans son lourd traquenard.
Etait votre ennemi. Par lui fut déchaînée
D’aboyeurs à sa solde une meute effrénée.
Il vous aurait offert de l’encens et des fleurs,
Mais c’est lui qui paya la clique des siffleurs,
C’est lui qui soudoya l’éphémère cabale.
BÉJART, à Pourceaugnac.
Visigoth !
MADELEINE, de même.
Ostrogoth !
MADEMOISELLE DU PARC, de même.
Lestrigon !
TRUFALDIN, de même.
Cannibale !
MOLIÈRE, de même.
Fourbe ! Tu ne vaux pas nos trop justes mépris
Et pourtant je te dois ta place aux piloris.
BÉJART.
Il la mérite bien, car, sans cet aubergiste,
Nous étions victimes par ce moderne Egisthe.
POURCEAUGNAC.
Être ainsi bafoué devant tous ces témoins !
MADELEINE.
Allez courir la veuve !
MADEMOISELLE DU PARC.
Allez manger vos foins !
POURCEAUGNAC, effaré.
Je fuis...
MOLIÈRE.
Ne fuyez pas avant que je n’imprime
Sur ce front orgueilleux le stigmate d’un crime :
Car une forfaiture est un crime éternel.
Vous nous aviez offert votre appui fraternel ;
Vous nous avez trompés... Je me charge du reste !
Se tournant vers les comédiens.
Je veux le châtier comme un nouvel Oreste,
Un Oreste bouffon pour qui j’inventerai
Non l’antique Euménide au fouet exaspéré,
Mais, lancés à sa piste en guise de sicaires,
Des matassins vengeurs et des apothicaires.
À Pourceaugnac.
De notre éloignement vainement tu te ris.
Je saurai te reprendre, ô traître, dans Paris
Et t’immortaliser par d’étranges postures,
Gentillâtre promis aux seringues futures !
Pourceaugnac sort, affolé.
BÉJART.
Il faut donner la chasse à cet ardélion.
MOLIÈRE, l’arrêtant du geste.
Non ! Maintenant, amis, en route pour Lyon !
Là nous réparerons notre échec de Limoges
Par une ample moisson de lauriers et d’éloges.
Et je ferai jaillir de mon front enhardi,
Tout prêts à s’envoler, les vers de l’Étourdi !...