La Mansarde du crime (Joseph-Bernard ROSIER)

Comédie en un acte, mêlée de chants.

Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Vaudeville, le 4 novembre 1840.

 

Personnages

 

AMILCAR

LE CHEVALIER AGAMEMNON

BOULARD

LOUISE, femme d’Amilcar

UN COMMISSAIRE DE POLICE

DEUX COMMISSIONNAIRES

QUELQUES GARDES NATIONAUX

PLUSIEURS FIGURES de cire représentant un grand seigneur, en habit noir à la française, le ruban rouge au cou, le crachat au côté ; un gendarme ; un Robert-Macaire avec un emplâtre sur l’œil, comme le personnage de l’Auberge des Adrets ; un sauvage avec coiffure et ceinture de plumes polycolores ; un tourlourou, une bonne d’enfant ; un chevalier français du moyen-âge ; un brigand napolitain, le poignard à la ceinture ; un juge avec robe et toque ; un villageois avec des habits très gais et très propres. Toutes ces figures doivent être réjouissantes, celle surtout du villageois elle doit être la plus fraîche, la plus épanouie, la plus joufflue de toutes. Cette dernière figure joue le rôle de la victime.

 

La scène se passe à Paris, au cinquième étage d’une maison sans portier.

 

Le théâtre représente une chambre mansardée, mais proprement meublée. Au fond, au milieu, une grande fenêtre, à quatre pieds du sol, s’ouvrant sur un toit qui est visible et praticable. Derrière ce toit et à gauche et à droite, une perspective de maisons, de toits, de cheminées. Presque au milieu du toit praticable et près de la fenêtre, une cheminée ayant deux pieds de hauteur. À gauche de la fenêtre, toujours au fond, la porte d’entrée de la mansarde. Sous la fenêtre, une commode. À gauche de la commode, une chaise. À droite de la commode, un lit à rideaux, appliqué au mur dans sa longueur, et dont la tête fait une petite ruelle avec le latéral de droite. À la tête du lit, une table de nuit sur laquelle sont un flambeau et un briquet d’allumettes chimiques. À gauche, latéralement, premier plan, la chambre de Louise : immédiatement après, une petite armoire à hauteur d’appui, sur laquelle sont deux statuettes burlesques et un pot de dahlias rouges et blancs ; immédiatement après l’armoire, la porte d’un cabinet. Près de la chambre de Louise, une table sur laquelle sont un flambeau allumé et un journal. À droite latéralement, premier plan, une chambre ; deuxième plan, un grand miroir. Près de la chambre, une table ; à la gauche de cette table, une chaise sur le dossier de laquelle sont des costumes chargés de paillettes et de clinquant. Quelques tableaux au mur, çà et là. L’aspect de cette mansarde doit être riant et propret.

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